

Les FCPI : investir dans l’innovation tout en réduisant ses impôts

Vous cherchez à diversifier votre épargne tout en réduisant vos impôts ? Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) peuvent être une solution à envisager. Entre réduction d’impôt, fiscalité avantageuse, soutien à l’innovation et potentiel de rendement, ce placement attire de plus en plus d’investisseurs avertis. Mais avant de vous lancer, mieux vaut bien comprendre comment fonctionne un FCPI, ses avantages… et ses risques.
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Qu’est-ce qu’un FCPI ? Définition et fonctionnement
Le FCPI, ou fonds commun de placement dans l’innovation, est un véhicule d’investissement encore peu connu du grand public, mais qui attire des épargnants à la recherche de rendement potentiel attractif, d’avantages fiscaux et de diversification dans leur allocation d’actif. Un FCPI fait partie de la grande famille des FCPR (Fonds Communs de Placement à Risques), et permet d’investir dans des entreprises innovantes non cotées, souvent des PME françaises ou européennes en phase de développement.
Concrètement, un FCPI est un fonds collectif qui doit, selon la loi, être composé d’au moins 70 % d’actifs non cotés. Ces actifs sont des participations dans des sociétés innovantes, sélectionnées selon des critères précis (voir ci-dessous). En investissant dans un FCPI, vous soutenez donc l’économie réelle et l’innovation, tout en accédant à un potentiel de croissance significatif.
Mais attention, qui dit potentiel élevé dit aussi risque important. Le FCPI est un placement à risque élevé, qui ne garantit ni le capital, ni un rendement positif. En contrepartie, il ouvre droit à une fiscalité avantageuse. C’est un produit d’épargne qui s’adresse principalement à des investisseurs avertis ou à des épargnants désireux de diversifier leur patrimoine dans une allocation à horizon long terme.
Un FCPI est souvent utilisé dans une stratégie de défiscalisation, car il offre une réduction d’impôt sur le revenu ainsi qu’une fiscalité attractive sur les potentielles plus-values réalisées, sous certaines conditions de durée de détention.
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Dans quel type d’entreprise investit-on via un FCPI ?
Les entreprises sélectionnées dans un FCPI ne sont pas choisies au hasard. Elles doivent répondre à plusieurs critères réglementaires stricts, afin d’assurer que l’épargne des investisseurs alimente réellement l’innovation et le développement économique :
- Il s’agit principalement de PME non cotées, établies en Europe, et soumises à l’Impôt sur les Sociétés (IS).
- Leur activité doit relever d’un des secteurs suivants : industriel, commercial, artisanal, agricole ou libéral (ICAAL).
- Elles doivent exercer depuis moins de 10 ans après leur première vente commerciale.
- Et surtout, elles doivent être innovantes. Cela signifie par exemple :
- Avoir investi au moins 10 % de leurs charges d’exploitation en recherche sur un des trois derniers exercices.
- Ou pouvoir prouver qu’elles développent des produits, services ou procédés réellement nouveaux ou améliorés, avec un risque technologique ou industriel élevé.
Ce niveau de sélectivité a un double effet : il garantit un certain niveau de qualité et de potentiel dans les projets financés, mais il limite aussi la marge de manœuvre des gestionnaires du fonds. Il se peut ainsi que des sociétés prometteuses soient exclues des FCPI, simplement parce qu’elles ne répondent pas aux critères d’innovation.
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Quel est le rendement d’un FCPI ?
Difficile de parler du rendement des FCPI sans évoquer les risques. Le rendement d’un FCPI varie évidemment énormément selon la performance des entreprises sélectionnées. Certaines études évoquent des rendements moyens compris entre 4 % et 8 % pour les FCPI les plus performants. Mais ces chiffres sont à prendre avec précaution : les performances passées ne présagent jamais des performances futures, et beaucoup de FCPI n’atteignent pas ces niveaux de performance, voire enregistrent des pertes.
En effet, une partie des entreprises financées peut échouer ou ne pas croître comme prévu. Cela impacte directement le rendement global du FCPI. C’est pourquoi les fonds communs de placement dans l’innovation sont souvent répertoriés comme des placements de diversification : ils ne constituent pas le cœur d’un portefeuille, mais peuvent représenter une poche à fort potentiel, non corrélée aux marchés financiers traditionnels.
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Les aspects fiscaux des FCPI : fiscalité des plus-values et réduction d’impôt
L’un des principaux attraits des FCPI, au-delà du soutien à l’innovation, réside dans leurs avantages fiscaux. En investissant dans un FCPI, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt à l’entrée et d’une fiscalité allégée sur les plus-values à la sortie, à condition bien sûr de respecter certaines conditions. Zoom sur la fiscalité des FCPI, un levier à ne pas négliger dans une stratégie patrimoniale.
Quelle réduction d’impôt en investissant dans un FCPI ?
Afin de soutenir le financement de l’économie réelle, l’État a mis en place un mécanisme incitatif : une réduction d’impôt pour toute souscription de parts de FCPI. Cette réduction est aujourd’hui fixée à 18 % du montant investi, et devrait passer à 25 % suite à la loi de finances 2025, à partir d'une date précisée par décret (valable jusqu’au 31 décembre 2025).
Cette réduction est toutefois plafonnée par des montants maximums d’investissement :
- Pour une personne seule, il est possible d’investir jusqu’à 12 000 € par an dans un FCPI, ce qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôt maximale de 2 160 € (12 000 € x 18 %).
- Pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune, le plafond annuel monte à 24 000 €, soit une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 4 320 € (24 000 € x 18 %).
Particularité : Pour les investissements réalisés à partir du 1er janvier 2025 dans des FCPI orientés vers des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI), le taux de réduction d’impôt est relevé à 30 % du montant investi.
Il faut également garder en tête que cette réduction d’impôt FCPI entre dans le plafonnement global des niches fiscales, limité à 10 000 € par an.
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Quelle est la fiscalité sur les plus-values des FCPI ?
Si vous conservez vos parts de FCPI pendant un minimum de 5 ans, la fiscalité sur les plus-values réalisées est particulièrement attractive.
Voici le traitement fiscal appliqué aux plus-values réalisées à la fin de la période de blocage :
- Exonération totale d’impôt sur le revenu sur les plus-values.
- Les prélèvements sociaux, eux, restent dus au taux actuel de 17,2 %.
En revanche, si vous vendez vos parts avant le délai de 5 ans, vous perdez cet avantage. Dans ce cas :
- Les plus-values sont imposées comme des plus-values mobilières classiques.
- Elles sont soumises à la flat tax (30 %) ou au barème progressif de l’impôt, selon votre option, avec un abattement pour durée de détention éventuel.
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Quels sont les avantages et les inconvénients des FCPI ?
Comme tout produit d’investissement, les FCPI présentent à la fois des avantages intéressants et des inconvénients à bien comprendre avant de se lancer. Il est essentiel de bien évaluer les risques et les opportunités avant d’intégrer un FCPI dans votre stratégie patrimoniale. Voici un panorama complet.
Les principaux avantages des FCPI
Les FCPI séduisent avant tout grâce à leur fiscalité avantageuse et leur potentiel de rendement à long terme, tout en permettant de soutenir des entreprises innovantes. Voici les principaux atouts :
- Une réduction d’impôt sur le revenu : L’un des arguments phares d’un investissement dans un FCPI, c’est la réduction d’impôt sur le revenu. Elle peut atteindre jusqu’à 18 % du montant investi, et jusqu’à 30 % pour une JEI. C’est un levier fiscal puissant, particulièrement recherché par les contribuables à forte imposition.
- Une fiscalité allégée sur les plus-values : Si vous conservez vos parts pendant au moins 5 ans, vous pouvez bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu sur les plus-values réalisées. Seuls les prélèvements sociaux restent dus.
- Une diversification de votre patrimoine : Investir dans un FCPI, c’est diversifier son épargne vers une classe d’actifs non cotée, souvent décorrélée des marchés financiers traditionnels. Cela permet d’ajouter à votre portefeuille un produit d’investissement alternatif, plus indépendant des aléas de la bourse.
- Un soutien à l’innovation et au tissu économique local : Les FCPI investissent dans des PME innovantes, souvent à fort potentiel de croissance. En plaçant votre argent dans un FCPI, vous contribuez directement au développement de l’économie réelle et à la création d’emplois.
Les principaux inconvénients des FCPI
Malgré leurs atouts, les FCPI ne sont pas adaptés à tous les profils. Ils présentent aussi plusieurs limites importantes à prendre en compte :
- Une liquidité très limitée : Les FCPI sont des placements peu liquides, ce qui signifie que votre argent est immobilisé pendant une longue période. En plus du risque de perdre l’avantage fiscal si vous vendez vos parts avant 5 ans, la réalité est que la majorité des FCPI imposent un blocage des fonds entre 8 et 12 ans, le temps que le fonds arrive à sa liquidation. Durant cette période, il est très difficile, voire impossible, de revendre vos parts. Ce manque de souplesse peut représenter un vrai frein pour les épargnants qui souhaitent garder la main sur leur épargne ou conserver une certaine flexibilité financière.
- Un risque élevé de perte en capital : Les FCPI investissent dans des entreprises non cotées, jeunes et innovantes. Ce sont des sociétés à fort potentiel, mais aussi à haut risque. En cas d’échec de ces projets, le capital investi peut être partiellement ou totalement perdu. C’est pourquoi les FCPI doivent être considérés comme des placements de diversification, non comme une solution de placement principale.
- Des frais de gestion élevés : Autre point à ne pas négliger : les frais de gestion des FCPI sont généralement plus élevés que la moyenne, oscillant entre 3 % et 5 % par an. Ces frais viennent pondérer le rendement net espéré, surtout en cas de performance moyenne du fonds.
Questions fréquentes en Stratégie d'investissement
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