Que financent le Livret A et le LDDS ?

Le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) sont deux produits d’épargne très populaires en France, souvent plébiscités pour leur sécurité et leurs avantages fiscaux. Mais au-delà de leur rendement, que finance réellement l’argent déposé sur ces comptes ?

Que finance le Livret A ?
L’argent déposé sur les Livrets A ne reste pas inactif dans les comptes des banques. Le Livret A, produit d'épargne réglementée, joue un rôle essentiel dans le financement de projets d'intérêt général en France. Environ 60 % des fonds collectés sont centralisés par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), tandis que les 40 % restants sont conservés par les banques distributrices.

Utilisation des fonds du Livret A centralisés par la CDC
Les sommes centralisées par la CDC sont principalement investies dans des prêts à long terme en faveur du logement social, de la rénovation urbaine et de la transition écologique. Par exemple, en 2024, ces financements ont permis la construction de 114 928 logements sociaux et la réhabilitation de 108 923 autres.
La CDC soutient également des projets d'infrastructures publiques tels que des hôpitaux, écoles, transports en commun (tramways) et le déploiement du très haut débit . Ces investissements sont réalisés via le Fonds d'épargne, qui gère l'épargne réglementée dans une optique de long terme et de service à l'intérêt général.
Utilisation des fonds du Livret A conservés par les banques
Les 40 % des fonds du Livret A non centralisés sont conservés par les banques, qui les utilisent en théorie pour financer des petites et moyennes entreprises (PME), des collectivités locales et des projets liés à la transition énergétique et à l'économie sociale et solidaire.
Cependant, l'absence de fléchage précis de ces investissements soulève des questions quant à leur alignement avec les objectifs environnementaux et sociaux. Des critiques ont émergé concernant le financement potentiel de secteurs controversés, tels que l'industrie de la défense.
Que finance le LDDS ?
Comme le Livret A, l’argent placé sur un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) n’est pas simplement stocké sur les comptes bancaires. Il est réparti entre la CDC et la banque gestionnaire du Livret, et les fonds sont en principe utilisés pour financer des projets ayant un impact durable et social.
Utilisation des fonds centralisés par la CDC (environ 60 %)
La CDC centralise environ 59,5 % des fonds collectés sur les LDDS. Ces ressources sont principalement utilisées pour financer des projets d'intérêt général, tels que le logement social, la rénovation urbaine et la transition écologique. En 2022, la CDC a engagé 7,84 milliards d'euros dans des projets verts, dépassant ainsi la collecte centralisée du LDDS de 3,75 milliards d'euros pour la même période.
Utilisation des fonds conservés par les banques (environ 40 %)
Les 40,5 % restants des fonds du LDDS sont conservés par les banques, qui les utilisent pour financer :
- Des prêts à des particuliers pour des travaux d'économie d'énergie dans les logements, via le prêt développement durable.
- Le développement des PME, notamment celles engagées dans la transition énergétique.
- Des projets liés à l'économie sociale et solidaire (ESS).
Cependant, l'absence de fléchage précis de ces investissements soulève des questions quant à leur alignement avec les objectifs environnementaux et sociaux. Des critiques ont émergé concernant le financement potentiel de secteurs controversés, tels que l'industrie de la défense.
De plus, depuis 2017, le LDDS intègre une dimension solidaire. Les banques sont tenues de proposer chaque année à leurs clients une liste d'au moins 10 entreprises de l'économie sociale et solidaire auxquelles ils peuvent faire des dons directement depuis leur LDDS. Dans les faits, cette obligation n’est pas toujours respectée en raison notamment du manque d’information de la clientèle.
Les problématiques liés au manque de transparence du Livret A et du LDDS
Bien que le Livret A et le LDDS soient présentés comme des livrets soutenant des projets à impact social et environnemental, plusieurs questions subsistent quant à la transparence de l’utilisation des fonds. Le principal reproche formulé par les associations et les observateurs concerne le manque de visibilité sur les secteurs réellement financés par ces livrets.
Un usage controversés des fonds par la CDC
En théorie, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère une grande partie des fonds (60 % pour les deux livrets), s’est engagée à investir principalement dans des projets de logements sociaux et de transition écologique. Cependant, des rapports d’organisations telles que 350.org et l'Observatoire des Multinationales ont révélé que des investissements controversés dans les énergies fossiles subsistent, notamment dans des entreprises impliquées dans le pétrole, le gaz ou le charbon. Par exemple, la CDC a été critiquée pour son soutien au projet Yamal en Russie, qui vise à développer des gisements d’hydrocarbures dans l’Arctique.
Un manque de transparence quant à l’usage des fonds par les banques
Du côté des banques, qui gèrent 40 % des fonds, la situation est similaire. Une grande partie des sommes collectées est allouée à des petites et moyennes entreprises ou à des projets locaux, mais là encore, les informations manquent quant à l’impact environnemental de ces investissements. Les fonds sont parfois utilisés pour financer des projets qui ne sont pas en accord avec les objectifs de développement durable affichés par ces livrets.
Plus récemment, le Livret A avait fait débat dans sa possible utilisation pour le financement du secteur de l’armement et de la défense. Bien que cette idée soit restée au stade embryonnaire, cet événement est révélateur quant à la capacité des pouvoirs publics de mobiliser cette épargne à leur bon vouloir, parfois en contradiction totale avec son objectif initial (financer la transition écologique et le logement social).
Cette opacité dans la gestion des fonds pose un problème majeur pour les épargnants soucieux de l’impact de leur épargne. Bien qu’il soit prometteur de voir que des investissements sont destinés à la transition énergétique, il est difficile pour les détenteurs de Livret A ou de LDDS de savoir précisément où va leur argent. Ce manque de transparence contribue à un déficit de confiance et pousse certains épargnants à se tourner vers des solutions d’investissement plus responsables et transparentes, comme celles proposées par les produits ISR (Investissement Socialement Responsable).
Livret A ou LDDS : lequel choisir pour un investissement responsable ?
Le Livret A et le LDDS sont souvent perçus comme des placements sûrs et utiles à la société. Mais sont-ils vraiment adaptés à un investissement responsable ? Au regard des problématiques évoquées, la réponse est nuancée.
Côté Livret A, la majorité des fonds est affectée au logement social et à des projets publics via la Caisse des Dépôts. Cela correspond à une mission d’intérêt général, mais certains investissements, comme le soutien ponctuel à des projets liés aux énergies fossiles soulèvent des interrogations.
Le LDDS, quant à lui, a une vocation plus explicitement environnementale et solidaire. Il finance la transition énergétique, soutient l’économie sociale et solidaire (ESS), et permet de faire des dons à des associations. En théorie, il semble donc plus aligné avec les critères d’un placement responsable. Toutefois, là aussi, le manque de transparence reste un frein important : les projets financés via les banques ne sont pas toujours détaillés, et l’impact environnemental réel est difficile à évaluer.
En résumé, si l’on compare les deux, le LDDS offre un potentiel légèrement plus engagé sur le plan écologique et solidaire, mais ni l’un ni l’autre ne garantit un usage 100 % responsable des fonds. Pour les épargnants souhaitant un alignement total entre valeurs personnelles et impact réel, des alternatives comme les portefeuilles d’investissement ISR, ou le livret responsable Goodvest, offrent une meilleure traçabilité et une cohérence plus forte avec les enjeux climatiques.
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Face aux problématiques de manque de transparence et aux critiques liées à l’utilisation des fonds du Livret A et du LDDS, il est légitime de se demander s’il existe des alternatives plus responsables et alignées avec les enjeux environnementaux actuels. Goodvest propose une solution innovante pour les épargnants souhaitant s'assurer que leur argent est utilisé de manière éthique et durable.
Goodvest se distingue par son engagement en faveur d’une épargne 100 % responsable et totalement transparente. Contrairement aux livrets traditionnels, qui peuvent parfois financer des industries polluantes ou controversées, les produits proposés par Goodvest, tels que notre assurance-vie engagée pour le climat et notre PER, sont rigoureusement sélectionnés pour exclure les secteurs nuisibles, comme les énergies fossiles, et privilégier les projets ayant un impact positif sur l'environnement et la société.
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Le Livret Goodvest : une alternative plus transparente au LDDS et au Livret A
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