

Meilleur placement pour un senior : où investir après 70 ou 80 ans ?

À la retraite ou après 70 ans, bien placer son argent devient essentiel pour sécuriser son avenir, compléter ses revenus ou transmettre dans les meilleures conditions. Mais face à la multitude d’options, difficile de s’y retrouver. Dans cet article, on vous guide pour identifier le meilleur placement pour un senior, selon votre âge, vos objectifs et votre profil.
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Comment choisir le meilleur placement pour un senior ?
Il n’est pas rare qu’un senior de plus de 70 ou même de 80 ans se retrouve avec une somme d’argent à investir, suite à un héritage, une vente immobilière ou simplement une épargne accumulée. La question se pose alors : quel est le meilleur placement après 70 ans ? Ou encore, quel type de placement d'argent après 80 ans permet de concilier sécurité, rendement et simplicité de gestion ?
Le problème, c’est que l’offre en matière de placements financiers est aujourd’hui très vaste. Et pour un senior, il peut être difficile de s’y retrouver. Le meilleur placement pour un senior dépend en réalité de plusieurs critères propres à chaque individu : votre appétence au risque, votre horizon de placement, mais aussi vos objectifs patrimoniaux.
Autrement dit, il n’existe pas de réponse toute faite à la question "quel est le meilleur placement pour un senior ?". Ce qui fonctionne pour l’un ne sera pas forcément adapté à un autre. Et bien souvent, la réponse ne se limite pas à un seul produit d’épargne : il s’agit plutôt de construire une stratégie diversifiée, pensée pour protéger son capital tout en le faisant fructifier avec prudence et sans contraintes de gestion.
Déterminer son profil de risque et son horizon de placement
Avant de choisir le meilleur placement pour un senior, il est essentiel de connaître son profil de risque. Celui-ci correspond à votre capacité à accepter les fluctuations de vos investissements. Plus vous êtes à l’aise avec l’idée de pertes temporaires, plus vous pouvez viser des placements dynamiques. À l’inverse, si vous privilégiez la stabilité, des solutions plus sécurisées seront à privilégier.
Avec l’âge et l’espérance de vie qui diminue progressivement, on entre souvent dans une phase de préservation du capital. Un senior de 70 ou 80 ans ne cherche plus nécessairement à maximiser la performance, mais plutôt à sécuriser son patrimoine. Pourquoi ? Parce que l’horizon de placement est plus court : les projets sont plus immédiats, et le temps pour amortir une éventuelle baisse de marché est limité.
Résultat : la majorité des seniors optent pour un profil de risque défensif ou modéré, en privilégiant des placements prudents mais rentables. Pour cela, il est crucial de choisir des supports d’épargne offrant la possibilité d’une diversification efficace. C’est ce qui permet de limiter les risques tout en optimisant le couple rendement/risque. Autrement dit, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, même après 70 ou 80 ans !
Lire aussi : Quels sont les meilleurs placements financiers sans risque ?
Bien définir ses objectifs patrimoniaux
Autre élément clé pour sélectionner le meilleur placement pour un senior : les objectifs. Car selon que vous souhaitiez compléter votre retraite, préparer votre succession ou protéger votre conjoint, les solutions ne seront pas les mêmes.
Voici une liste non-exhaustive des objectifs patrimoniaux les plus fréquents chez les seniors :
- Obtenir un complément de revenus pour maintenir son niveau de vie à la retraite.
- Préparer la transmission de son patrimoine à ses enfants ou petits-enfants.
- Se protéger financièrement en cas de dépendance ou de frais médicaux importants.
- Transmettre une partie de son patrimoine à une personne non héritière.
- Protéger le conjoint survivant en cas de décès.
- Pouvoir profiter de ses capitaux sans entamer le patrimoine de manière excessive.
- Réduire la fiscalité sur son patrimoine et ses revenus.
C’est en fonction de ces objectifs que l’on pourra orienter le choix vers des placements adaptés aux seniors, que ce soit une assurance-vie, un contrat de capitalisation, un PER (Plan Epargne Retraite) ou encore des SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) selon les cas.
Lire aussi : Comment anticiper pour mieux optimiser sa succession ?
Quels sont les meilleurs placements pour les seniors ?
Une fois votre profil de risque, votre horizon de placement et vos objectifs patrimoniaux clairement définis, vous pouvez passer à l’étape suivante : sélectionner les supports d’investissement adaptés. Il n’existe pas un unique meilleur placement pour un senior, mais plusieurs options complémentaires selon vos besoins. Le tout est de construire une stratégie équilibrée, flexible et alignée avec vos priorités.
1. Le contrat d’assurance-vie : un incontournable
Lorsqu’on se demande quel est le meilleur placement après 70 ou 80 ans, l’assurance-vie revient systématiquement parmi les réponses. Ce contrat est la solution d’épargne préférée des Français, et pour cause : il coche toutes les cases. Il s’adapte à tous les profils de risque, à tous les horizons de placement, et surtout, à tous les objectifs patrimoniaux.
L’assurance-vie permet :
- D’investir dans une allocation diversifiée (fonds en euros, actions, obligations, SCPI, SCI, produits structurés…).
- De générer des revenus complémentaires à travers des rachats partiels programmés ou des rentes viagères peu fiscalisées.
- De préparer une potentielle dépendance tout en gardant le contrôle sur son capital.
- D’optimiser la transmission, grâce à une fiscalité avantageuse en cas de décès (abattement de 152 500 € par bénéficiaire avant 70 ans, et 30 500 € après). Pour en savoir plus, on vous invite à lire notre article sur la fiscalité de l’assurance-vie en cas de décès.
- De désigner librement les bénéficiaires, y compris une personne non héritière ou une association.
- De faire évoluer votre stratégie selon votre âge, vos projets ou votre situation personnelle…
En synthèse, l’assurance-vie est certainement le meilleur placement pour un senior, à la fois souple, performant et protecteur pour toutes les parties.
Lire aussi : L'assurance-vie expliquée aux nuls : le guide pour débutant
2. Le contrat de capitalisation : le complément intelligent
Moins connu, le contrat de capitalisation ressemble à l’assurance-vie dans son fonctionnement (mêmes supports d’investissement, même fiscalité attractive après 8 ans de détention). La principale différence concerne la succession.
Contrairement à l’assurance-vie, le contrat de capitalisation ne se dénoue pas au décès : il est transmis tel quel aux héritiers, avec son ancienneté fiscale. Cela signifie que les héritiers peuvent après la succession :
- Conserver le contrat et continuer à faire travailler les capitaux en adaptant les investissements à leur profil,
- Ou, réaliser des rachats avec une fiscalité déjà optimisée.
Ce contrat est très pertinent pour ceux qui ont déjà utilisé les plafonds fiscaux de l’assurance-vie après 70 ans (notamment les 30 500 € de versement). Il constitue alors une brique complémentaire dans une stratégie de transmission et de gestion sur le long terme.
Lire aussi : Contrat de capitalisation : avantages et inconvénients
3. Le Plan d’Épargne Retraite (PER) : un outil à bien manier
Même après la retraite, le PER (Plan d’Épargne Retraite) peut représenter un placement judicieux pour un senior, en particulier pour ceux qui conservent une fiscalité importante. Pourquoi ? Parce que les versements sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans la limite de certains plafonds, ce qui permet de réduire sa pression fiscale immédiatement.
Pour en savoir plus sur la fiscalité du PER, on vous invite à lire cet article : Tout savoir sur fiscalité du PER : versement, rachats, sortie, succession
Au moment du décès, la fiscalité successorale du PER est proche de celle de l’assurance-vie, mais avec quelques différences significatives :
- Abattement de 152 500 € par bénéficiaire si le décès intervient avant 70 ans.
- Abattement global de 30 500 € si le décès intervient après 70 ans.
Attention cependant : si vous avez déduit vos versements, les retraits seront fiscalisés selon votre tranche marginale d’imposition (TMI). Il faut donc optimiser ces versements et idéalement ne déduire que sur les tranches hautes de votre impôt.
Le PER peut aussi être investi sur une multitude d’unités de compte adaptées à un profil de risque modéré ou défensif. C’est donc une option intéressante si vous cherchez un placement d’argent après 70 ou 80 ans, à condition d’être bien conseillé.
Lire aussi : Quels sont les meilleurs PER en 2025 ?
4. Les SCPI : investir dans l’immobilier sans les contraintes
Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont souvent considérées comme l’un des meilleurs placements pour les seniors qui souhaitent générer des revenus complémentaires réguliers et stables à la retraite. Elles vous permettent d’investir indirectement dans un vaste parc immobilier : bureaux, cliniques, commerces, logistique…
Les atouts des SCPI :
- Revenus complémentaires potentiels versés trimestriellement.
- Diversification immobilière importante.
- Aucune contrainte de gestion.
Cependant, deux inconvénients à connaître :
- Une fiscalité lourde sur les revenus fonciers si détenus en direct.
- Une liquidité réduite en cas de besoin de retirer rapidement ses fonds.
Astuce : en logeant vos SCPI dans une assurance-vie, vous bénéficiez :
- D’une fiscalité allégée sur les rachats après 8 ans de détention.
- D’une meilleure liquidité.
- Et des avantages successoraux liés à l’assurance-vie.
Lire aussi : Comment investir dans l'immobilier avec son assurance-vie ?
5. Vendre en viager : un placement à double avantage pour les seniors
Lorsqu’on cherche le meilleur placement pour un senior, on pense souvent à l’épargne financière. Pourtant, il existe une solution patrimoniale particulièrement adaptée aux personnes de plus de 70 ou 80 ans : la vente en viager. C’est une manière efficace de transformer son bien immobilier en source de revenus tout en continuant à en profiter.
Avec le viager, vous vendez votre bien immobilier à un acquéreur, mais vous continuez à y vivre (dans le cas d’un viager occupé). En échange, vous touchez deux types de revenus :
- Un bouquet : il s’agit d’un capital versé au moment de la vente. Ce capital est immédiatement disponible, que ce soit pour être investi dans un autre support (comme une assurance-vie ou une SCPI) ou pour consommation personnelle.
- Une rente viagère : c’est un revenu mensuel ou trimestriel versé à vie, qui peut être défiscalisé en partie selon votre âge au moment de la signature.
La rente viagère est partiellement imposable selon votre âge au moment de la signature de la vente. Voici le barème prévu à l’article 158 du Code général des impôts :
- 70 % de la rente est imposable si vous avez moins de 50 ans,
- 50 % si vous avez entre 50 et 59 ans,
- 40 % si vous avez entre 60 et 69 ans,
- 30 % si vous avez plus de 69 ans.
Autrement dit, plus vous êtes âgé, moins la rente est imposée. C’est pourquoi la vente en viager est souvent considérée comme un placement d’argent stratégique après 70 ans : elle permet de dégager un revenu régulier tout en limitant la pression fiscale.
Lire aussi : La rente viagère pour optimiser votre retraite
Questions fréquentes en Stratégie d'investissement
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